Glacé de Bernard Minier

 

Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Le commandant Servaz, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier l’enquête la plus étrange de toute sa carrière. Quel rapport entre un cheval mort à 2000 mètres d’altitude, un pharmacien pendu sous un pont et une centrale hydro-électrique creusée au cœur de la roche ? Comment, surtout, a-t-on pu retrouver sur les lieux l’ADN d’un psychopathe bouclé depuis dix ans dans le centre de rétention unique en Europe qui domine la vallée ?

L'ambiance de ce roman est oppressante.On se croirait presque dans un roman de Jean-Christophe Grangé. Le premier meurtre perprétré par le tueur est horrible à plus d’un titre. En premier lieu, il s’en prend à un animal. De plus, la mlise en scène est des plus machiavéliques L'intrigue est lente comme prise dans de la glace sans pour autant être ennuyeuse. Les personnages sont très bien campés et l'histoire est très bien ficelée.

Le mobile du tueur reste obscur quasiment jusqu’à la fin. L’auteur s’amuse à semer le trouble à la fois dans la tête du lecteur mais aussi dans celle des enquêteurs.

Quand Vincent Servaz se voit confier l’enquête sur le cheval mort, il y va un peu en freinant des quatre fers. Il estime que c’est une pure perte de temps surtout qu’il a une grosse enquête sur les bras. Cependant, il s’aperçoit que cet acte est la partie supérieure de l’iceberg auquel il va devoir s’attaquer.

En parallèle de l’enquête, on en apprend un peu plus sur les protagonistes et leurs vies privées, bref tout ce qui les a construits et font ce qu’ils sont.

Mention spéciale à l’institut psychiatrique qui a mon sens est un personnage à part entière. Tout dans les descriptions que ce soient des patients ou du personnel médical, vous fait froid dans le dos.

Le seul bémol est une fin qui m'a paru bien fade comparée à l'ensemble du roman.

J’espère que l’auteur prévoit d’écrire un autre roman car je le lirais surement.